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Politique salariale

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Trouver et fidéliser des collaborateurs compétents grâce à une politique salariale adaptée

Les collaborateurs compétents sont d'une importance capitale pour une entreprise qui tourne bien. Bart Bauters (54), co-directeur de SKT (active dans le secteur du froid industriel), le sait mieux que personne. Sa porte est toujours ouverte pour les 200 collaborateurs que compte l'entreprise. Sa vision de la politique RH ? « Se montrer humain si c'est possible, être ferme si c'est nécessaire ». Bart est en outre un adepte convaincu du modèle de rémunération au rendement. Celui-ci se traduit notamment par l’octroi d’un bonus salarial. Découvrez comment SKT mise sur une politique salariale moderne pour attirer et fidéliser les bons profils.Trouver et fidéliser des collaborateurs compétents

Marché de niche

Nous rencontrons Bart Bauters au siège social de SKT à Ypres. Plus spécifiquement dans le local réservé aux formations. C'est là que les nouveaux collaborateurs font leurs premiers pas dans le monde des techniques de froid industriel. Des projets de tunnels de refroidissement et de gigantesques cellules de congélation ornent les murs. « Tous ceux qui commencent ici savent généralement comment fonctionne un frigo. Mais la plupart d'entre eux n'ont aucune connaissance approfondie des techniques de réfrigération industrielle. C'est ce qu'ils apprennent sur le tas chez nous », dit Bart.

L'entreprise familiale SKT emploie environ 200 personnes et se concentre depuis 1968 sur un marché de niche. Le spécialiste du refroidissement conçoit, fabrique et installe des systèmes de refroidissement pour d'autres entreprises. Pratiquement toutes les grandes entreprises de transformation de légumes et de pommes de terre en Europe sont clientes de cette société ouest-flandrienne. « Nous sommes responsables du refroidissement de certains des plus grands entrepôts frigorifiques. Dans un projet spécifique en Grande-Bretagne, il s’agit, par exemple, d'une superficie de quatre terrains de football et d'une hauteur de quarante mètres. Imaginez-vous ce que refroidir un tel espace signifie. Nous avons également conçu et construit la piste de ski couverte à Comines, par exemple. Ce n’est pas vraiment là notre cœur de métier : ce sont plutôt des infrastructures de loisirs avec lesquelles notre fondateur a voulu montrer qu'il savait faire de la neige aussi bien que Mère Nature. »

 

Une famille aux commandes

Il y a dix-huit ans, Bart a rejoint l'entreprise en tant que co-directeur. « Quand on entre dans une entreprise familiale en tant qu'« étranger », il faut savoir se mettre à la place d’autrui et avoir le sens du compromis. Pas question de se comporter comme si l'entreprise était la vôtre. De plus, vous devez tenir compte des sensibilités et des intentions de la famille. J'ai cet avantage : je connais la situation dans son ensemble et je sais où chacun veut aller à long terme. C'est sur cela que je fonde ma politique et ma stratégie. »

Avec l'autre directeur, Bart D'hulster, Bart forme maintenant une équipe bien huilée. « Nous nous comprenons bien et partageons souvent la même vision. Bien sûr, il nous arrive d'avoir une discussion. Mais on s’en sort toujours. La répartition des tâches est également claire. Bart se charge de tout ce qui a trait aux ventes et à la technologie. Je m'occupe des autres aspects comme la politique RH, la partie financière, l'informatique, les achats.... »


Des collaborateurs compétents

Mais son succès, SKT le doit à beaucoup d'autres personnes. « Heureusement, Bart et moi avons de nombreux collaborateurs compétents, qui nous soutiennent. » L'entreprise trouve et garde assez facilement ces bons collaborateurs. Un fait étonnant, étant donné la pénurie de main-d'œuvre sur le marché et la frustration qu’éprouvent de nombreuses entreprises qui cherchent en vain des profils techniques. Par exemple, le VDAB prévoit que la recherche de personnel technique va devenir « carrément problématique » en 2019. Avec 168 postes vacants en mars 2019, le métier de « technicien en réfrigération et climatisation » est même un métier en pénurie.

« L'année dernière, un collaborateur dont le profil était très spécifique a quitté notre entreprise. Fait étonnant : cinq semaines ont suffi pour trouver un remplaçant. C'était peut-être un coup de chance, mais la chance, on peut aussi à la provoquer. Par exemple, nous ne recrutons que dans un rayon de 20 à 25 kilomètres autour d'Ypres. Nous jouons ainsi la carte de l'accessibilité, qui est un thème d'actualité. De plus, SKT est située dans un environnement où il n'y a pas d'embouteillages.

Autre point important : nous sommes une organisation flexible. Nos collaborateurs – en particulier les profils employés – sont libres de déterminer eux-mêmes leur emploi du temps. S'ils le souhaitent, ils peuvent, par exemple, prester toutes leurs heures en quatre jours et demi pour être à la maison le mercredi après-midi avec leurs enfants. La possibilité leur est également offerte de travailler à domicile. Enfin, nous offrons un package salarial qui se situe bien au-dessus de la moyenne du secteur. Tous ces éléments réunis font en sorte que nous pouvons garder nos collaborateurs et en trouver rapidement de nouveaux. »


Rémunération : un package global

De nos jours, la rémunération comporte bien d'autres facettes que le salaire brut. SKT offre un package complet à ses collaborateurs. « L'époque où il suffisait de proposer un bon salaire brut est révolue depuis longtemps. Par l'entremise de la commission paritaire, nos travailleurs peuvent compter sur une assurance groupe. De plus, nous offrons des titres-repas, une assurance hospitalisation, et l'an dernier, nous avons introduit un plan vélo. Sans un package de rémunération compétitif et équilibré, vous n'allez pas loin sur le marché du travail en tant qu'employeur. »

De plus, Bart croit fermement à une rétribution selon les prestations. Ses travailleurs ont ainsi une chance de toucher une prime si l'entreprise réalise des profits. Dans le régime de participation qui prévoit un bonus salarial sont repris des paramètres qui tiennent compte des prestations réelles des collaborateurs. « Ce bonus me permet de récompenser les personnes qui ont apporté une contribution efficace. Je respecte les travailleurs qui prennent, par exemple, un crédit-temps, mais en réalité, ces personnes n'ont pas apporté leur contribution – parfois temporairement. Je ne suis pas un romantique dans ce domaine. J'applique une politique humaine mais linéaire en matière de personnel et de rémunération. »


Safety first

La frontière entre la politique du bien-être et l'approche RH des entreprises s'estompe de plus en plus. La pénurie sur le marché du travail, le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée que réclament à cor et à cri les travailleurs, des régimes de travail flexibles... sont autant de tendances qui encouragent les employeurs à adopter une approche intégrée. Cette tendance est également clairement perceptible dans le contexte industriel de SKT. « Il est clair qu'investir dans la sécurité coûte de l'argent. Mais en tant que dirigeant, nous voulons que chacun soit en bonne santé en arrivant au travail le matin et en rentrant chez lui le soir. »

Au sein du Comité de prévention et de protection au travail, la sécurité des travailleurs fait l'objet de discussions mensuelles. « Nous investissons beaucoup dans divers domaines : des équipements de protection individuelle, comme les vêtements adaptés, et les certificats nécessaires pour conduire, disons, un chariot élévateur à fourche, à la formation aux premiers secours pour répondre à toutes les exigences. » SKT se tient également informée des dernières tendances en matière de sécurité. « Nos collaborateurs ont, par exemple, sur leur smartphone une application qui leur permet de signaler les situations dangereuses. »


Le bien-être au travail

Parallèlement à la sécurité physique, le bien-être des collaborateurs fait l'objet d'une attention croissante. « Avec Liantis, nous avons récemment mené une enquête sociale dont nous essayons à présent de tirer les bonnes conclusions. Nous exploitons les réactions de nos collaborateurs. Par ailleurs, ma porte et celle de notre personne de confiance sont toujours ouvertes pour nos travailleurs. N'importe qui peut venir nous poser des questions ou nous dire s'il a un problème. Bien sûr, une personne n’est pas l’autre. Tout le monde n'est pas prompt à avouer qu'il est mal dans sa peau. »

Selon une étude de la KU Leuven, 7,6 % des travailleurs en Flandre ont probablement un burn-out, tandis que 9,5 % courent le risque d'en souffrir. Chez SKT également, certains employés ont déjà dû faire face à un burn-out. « Les raisons du problème ne doivent pas seulement être cherchées du côté de l'employeur. C'est une combinaison de différents facteurs qui en est la cause. Mais en tant qu'organisation, nous tenons à prendre nos responsabilités. Il est en tout cas important de donner à la personne concernée le temps de se rétablir. Un entretien personnel est ensuite nécessaire pour voir quelles mesures vous pouvez prendre si quelqu'un reprend le travail. Il peut s'agir de permettre au collaborateur de faire davantage de télétravail, de lui offrir un bureau adapté ou de faire transférer ses appels durant certaines tranches horaires. L'approche varie d'une personne à l'autre. »


Bientôt à l’étranger ?

Grâce à ses 200 collaborateurs compétents, SKT poursuit sa croissance. Actuellement, l'entreprise n'est active qu'en Europe, mais qui sait, peut-être étendra-t-elle bientôt son rayon d'action au-delà des frontières européennes. « Nos clients actuels vont probablement chercher à développer des activités en dehors de l'Europe dans l'avenir. S'ils nous demandent de leur apporter notre soutien, nous nous pencherons sur la question car la dimension internationale requiert évidemment une organisation différente. Vous pouvez envoyer des gens en Espagne pour quelques jours, mais un voyage de travail à l'autre bout du monde, c'est beaucoup moins évident. »

Pour ce qui est de sa propre carrière, Bart se voit travailler chez SKT jusqu'à sa retraite. « Si je reste en bonne santé, j'aimerais rester ici. C'est évident. Je trouve d'ailleurs mon travail très stimulant. Et je pense qu’au cours des prochaines années, les défis à relever ne vont pas manquer dans cette entreprise en plein essor. »

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Par Tina Janssens
12 février 2020

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