« Quiet quitting » est une expression venue des États-Unis et que l’on rencontre de plus en plus dans la presse ces derniers temps. Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? L’expression, qui se traduit par « démission silencieuse », désigne le fait que certains collaborateurs choisissent consciemment de prendre plus de distance par rapport à leur travail. Ils s'impliquent alors moins et sont moins, voire pas du tout, disponibles après les heures de travail. « Nous le voyons surtout chez les jeunes collaborateurs », dit l'experte Evy Sadicaris.
Quiet quitting et burn-out
Le comportement des « quiet quitters » peut rappeler les symptômes du burn-out, mais il s'agit en fait souvent d'un mécanisme de défense contre ce dernier. Les « quiet quitters » fixent eux-mêmes leurs limites et le font très consciemment.
« D'une part, cela s'explique par les différences générationnelles sur les lieux de travail et, d'autre part, les jeunes collaborateurs sont de plus en plus encouragés à veiller à leur équilibre vie professionnelle/vie privée », explique Evy Sadicaris, responsable aspects psychosociaux chez Liantis.
« Quiet quitting » et âge
Les jeunes qui ne travaillent pas depuis longtemps n'ont pas l'habitude de partir tous les jours travailler. Beaucoup d’entre eux ne connaissent qu'une période de télétravail, alors que les collaborateurs qui sont dans le circuit depuis un peu plus longtemps ont connu l'époque d'avant la pandémie et voient donc le télétravail comme une flexibilité et non pas comme une évidence.
Le « quiet quitting » ne devrait toutefois pas être considéré comme de la « paresse ». La société attend beaucoup de nous. Le fait que les « quiet quitters » définissent leurs limites et se protègent est donc une bonne chose.
Comment faire face à ce phénomène en tant qu’employeur ?
Maintenir une communication ouverte reste essentiel. Vous détectez certains signes ? Procédez à une petite exploration en posant des questions constructives. Cherchez à déterminer la raison sous-jacente du comportement du collaborateur, surtout s’il était plus engagé auparavant. Peut-être qu’en proposant certaines solutions, vous lui donnerez envie de s’impliquer à nouveau pleinement.
Essayez également de voir les choses de manière positive. Il est bon que vos collaborateurs s'arment contre le stress et le burn-out : ils prennent ainsi soin d’eux-mêmes.