Après avoir travaillé comme salariée pendant plus de vingt ans, Christel décide en 2018 de lancer sa propre entreprise sous le nom de « Christels keuken ». Elle y travaille des produits biologiques frais et locaux « sans aucun emballage » pour constituer chaque semaine un menu sain et de qualité. À cette époque, Christel fait appel à la prime de transition, une mesure de soutien destinée aux demandeurs d’emploi de plus de 45 ans qui souhaitent se lancer comme indépendant. Découvrez ci-après l’histoire inspirante de Christel qui a découvert les nombreux avantages que présentait son âge alors qu’elle le voyait au début plutôt comme un inconvénient.
Ma démission, un véritable tournant
« Au fond de moi, j’ai toujours voulu avoir ma propre affaire. Je me souviens avoir lu un article qui parlait d'une société néerlandaise qui cuisinait des ragoûts. C’est alors que je me suis dit que je voulais faire ça aussi : cuisiner, recevoir des clients, voilà ce qui me plaisait. Et je l’avoue, je n’aimais plus trop travailler pour mon employeur », indique Christel.
Sa démission a immédiatement donné le coup d’envoi. Mais trois ans se sont écoulés entre la première idée et l’ouverture effective de sa propre affaire. L'investissement que demandait ce projet ainsi que son âge l’ont fait douter. « J’allais avoir 50 ans et je venais de divorcer, je ne possédais aucun bien immobilier. Ce n’était vraiment pas évident ». Même si aujourd’hui, elle perçoit sa situation de l’époque tout à fait autrement : « C’était le moment idéal pour moi. Arrivé à un certain âge, vous êtes moins naïf qu’à vingt ans par exemple et avez également plus d’expérience dans tout. Je n’ai par ailleurs pas pris cette décision sur un coup de tête, elle était au contraire mûrement réfléchie. »
Accompagnement des starters : du rêve au plan d'affaires
Par le biais de « Maak werk van je zaak », Christel s’est adressée à UNIZO, l’union des entrepreneurs indépendants. Elle y a suivi un trajet d’accompagnement pour starters, ce qui lui a permis de rendre le tout beaucoup plus concret : « Nous nous sommes penchés sur mon plan d'affaires. Il vous faut tout d'un coup transformer votre rêve en un plan concret et analyser le marché. Soudainement, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup plus de concurrence (indirecte) que prévu. J’ai donc dû m’y faire. » Mais le plan d'affaires de Christel a tout de même vu le jour. « Les coaches ont tellement de connaissances et d’expérience dans le domaine des starters, ils m’ont vraiment beaucoup aidé. Et en plus, vous pouvez toujours les contacter. » Avant de se lancer, elle est tout d’abord passée au guichet d’entreprises de Liantis basé à Geel. Ce guichet s’est chargé de tout mettre en ordre pour le lancement de son projet « Christels keuken ».
Prime de transition, un soutien financier destiné aux starters
La prime de transition est une mesure de soutien pour les starters, spécialement destinée aux demandeurs d’emploi de plus de 45 ans. C’est un coup de pouce financier qui diminue le risque engendré par l’entrepreneuriat. Vous recevez ainsi une prime mensuelle pendant deux ans. La première tranche s’élève à 1 000 euros pour progressivement diminuer et atteindre un montant de 300 euros le dernier mois.
Christel a, elle aussi, pu en profiter même si à l’époque, elle était sûre de lancer son affaire. « Cette prime est vraiment un plus pour les starters, car elle vous permet d’avoir une réserve. » La demande s’est également déroulée très facilement. Il vous suffit de joindre une série de documents justificatifs par le biais du formulaire en ligne et de compléter votre demande.
Une année pleine de changements dont Christel peut être fière
Christels keuken voit donc le jour en 2018. Depuis, Christel a énormément appris et a travaillé d’arrache-pied tout en profitant pleinement. « La liberté dont on jouit, est formidable », mais ce sont les réactions élogieuses de ses clients qui lui donnent le plus de satisfaction. « J’accueille chaque jour de nouveaux clients, même si je souhaiterais attirer une plus vaste gamme de clients. » Elle se concentre à présent sur la poursuite du développement de son affaire.
Conseil à donner aux autres starters
Christel est claire : « Certes, il est essentiel de croire en soi-même et en son affaire. Mais le plan d’affaires et l’analyse du marché sont encore plus importants. » Un projet bien préparé est à moitié achevé. D’autres règles d’or pour les starters ? « Entretenez-vous suffisamment avec d’autres entrepreneurs, ils savent mieux que personne à quoi ressemble la vie d'un indépendant. »
Photo: Paul Huysmans