Que pouvez-vous faire en tant qu’employeur si votre entreprise connaît un pic d’activité un peu trop intense et vous avez temporairement besoin de renfort ? La conseillère juridique Lies Denolf vous en dit plus sur l’occupation temporaire de travailleurs et passe en revue les avantages d’avoir recours à des étudiants jobistes et ceux de l’occupation de flexi-jobistes.
Qu’est-ce qu’une occupation temporaire ?
Il existe de nombreux types d’occupations temporaires, mais toutes ont ceci en commun que le contrat est temporaire et prend fin lorsque des conditions objectives sont remplies :
- la date de fin déterminée au préalable est atteinte ;
- le collaborateur qui s’était temporairement absenté reprend le travail (congé de maladie, congé de maternité) ;
- la tâche définie au préalable est terminée.
Un étudiant-jobiste comme aide temporaire
Vous avez besoin de renfort pendant les mois d’été ou un week-end ensoleillé ? Ou vos collaborateurs fixes souhaitent prendre un peu de repos ? Pour un renfort temporaire, il est très intéressant de faire appel à des étudiants-jobistes, car ils sont disponibles et vous pouvez les occuper pendant 600 heures par an tout en payant des cotisations ONSS réduites.
Un flexi-jobiste comme aide temporaire
Le contrat flexible d’un flexi-job vous permet d’occuper facilement un collaborateur supplémentaire dans votre entreprise et le flexi-jobiste peut ainsi rapidement gagner un revenu complémentaire. Ce statut existe depuis décembre 2015 dans l’horeca et a été étendu en 2018 à plusieurs autres secteurs.
Le nombre de secteurs dans lesquels les flexi-jobs sont possibles a encore été étendu le 1er janvier 2024 :
- la CP 112 pour les entreprises de garage ;
- la CP 118 pour l’industrie alimentaire, mais uniquement les sous-secteurs suivants : la SCP 118.03 pour les boulangeries industrielles et artisanales, pâtisseries artisanales, glaciers et confiseurs artisanaux et salons de consommation annexés à une pâtisserie artisanale, la SCP 118.07 pour les brasseries et malteries, la SCP 118.08 pour l’industrie des boissons, la SCP 118.09 pour l’industrie des légumes, la SCP 118.10 pour l’industrie des fruits, la SCP 118.11 pour l’industrie de la viande, la SCP 118.12 pour les produits laitiers, la SCP 118.14 pour les chocolateries - confiseries, la SCP 118.21 pour l’industrie transformatrice des pommes de terre et la SCP 118.22 pour les entreprises d’épluchage de pommes de terre ;
- la CP 132 pour les entreprises de travaux techniques agricoles et horticoles ;
- la SCP 140.01 pour les autobus et autocars ;
- la SCP 140.05 pour les entreprises de déménagement ;
- la CP 144 pour l’agriculture ;
- la CP 145 pour les entreprises horticoles ;
- la CP 200 pour les professions avec pour activité principale les auto-écoles telles que décrites dans le code NACE 85531 ;
- la CP 320 pour les entreprises de pompes funèbres ;
- la CP 323 pour la gestion d’immeubles, les agents immobiliers et les travailleurs domestiques ;
- les employeurs privés ou publics de travailleurs occupant la fonction de sauveteurs dans les piscines et étangs de baignade accessibles au public ou sur la plage et uniquement pour les travailleurs titulaires d’un diplôme de sauveteur ;
- le secteur événementiel pour certains codes NACE, les entreprises concernées pouvant uniquement avoir recours à des flexi-jobs pour des activités dans le cadre de l’organisation d’événements.
Le flexi-salaire pour les travailleurs flexi-job est exonéré de cotisations ONSS et d’impôts. Pour les pensionnés, l’exonération fiscale est illimitée. Pour les non-pensionnés, l’exonération fiscale ne s’applique à partir de l’exercice d’imposition 2025 qu’à la première tranche de 12 000 euros sur une base annuelle.
En tant qu’employeur, vous payez depuis le 1er janvier 2024 une cotisation patronale spéciale de 28 % au lieu de 25 %. Découvrez ici toutes les conditions et formalités à cet égard.
