Tom Van Damme (Belgian Cycling) parle du lien qui unit le sport et l’entrepreneuriat.
Président de Belgian Cycling, Tom Van Damme vient juste de rentrer des Championnats du monde de cyclisme en Australie – un événement mémorable –, mais nous accorde volontiers un peu de temps. Pendant cet entretien, il nous parle bien entendu des récentes victoires de nos coureurs, du lien entre le sport de haut niveau et l’entrepreneuriat, mais aussi des éléments qui expliquent le fidèle partenariat entre Liantis et Belgian Cycling.
Remco est entré dans la légende
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes le 9 octobre 2022. Deux semaines à peine se sont écoulées depuis que Remco Evenepoel a décroché l’or aux Championnats du monde de cyclisme en Australie. Le jeune prodige belge de 22 ans a une fois encore livré une magnifique performance. Sans parler de sa victoire récente en Espagne, où il a remporté la Vuelta. Bref, le cyclisme belge est à la fête et Belgian Cycling, la fédération cycliste qui soutient les coureurs de notre pays, l’est tout autant.
« Nous vivons effectivement une période extraordinaire. Quand on voit six mille personnes réunies sur la Grand-Place pour applaudir Remco, on se sent fier, c’est sûr », déclare Tom Van Damme. « Nous avons déjà connu d’autres grands moments, je pense entre autres au titre mondial de Philippe Gilbert ou aux victoires de Wout Van Aert et de Mario De Clercq, mais avec Wout, Remco et Lotte, nous avons aujourd’hui trois talents exceptionnels. Cet état de grâce se ressent à tous les niveaux et crée une énergie très positive, c’est génial. »
La force du peloton
Lorsque nous demandons au président de Belgian Cycling s’il voit un lien entre le sport de haut niveau et l’entrepreneuriat, la réponse fuse très vite. « La passion. Dans un cas comme dans l’autre, la passion est la clé du succès. Il faut aimer ce que l’on fait et y croire à 100 %. » D’accord, mais cela ne suffit pas toujours. « Ensuite, il faut se fixer des objectifs. C’est absolument indispensable parce que ce sont ces objectifs qui permettent de travailler et d’avancer de manière ciblée. Pour un dirigeant d’entreprise, cela signifie élaborer une stratégie ou un business plan. Pour un athlète, il s’agit de suivre un programme d’entraînement précis pour atteindre les objectifs définis. Enfin, il faut obtenir des résultats aux moments qui font vraiment la différence. »
Certaines qualités sont indispensables dans les deux secteurs. « À mes yeux, la discipline et la capacité de travail sont indissociables du sport de haut niveau et de l’entrepreneuriat », précise Tom Van Damme. « Ces deux univers peuvent donc s’enrichir mutuellement. Je pense d’ailleurs que ce n’est pas un hasard si des entreprises s’associent au sport et inversement. »
« Ces dernières années, les deux secteurs ont compris que la qualité de l’encadrement est cruciale. Les sportifs de haut niveau bénéficient d’un accompagnement plus soutenu et plus professionnel. De leur côté, les entrepreneurs se rendent également compte qu’ils ne sont pas seuls et font appel aux partenaires dont ils ont besoin à différents niveaux. » Personne n’est laissé sur le bord de la route. C’est là que réside la force du peloton.
La leçon du Tour de Lombardie
Cependant, tout ne coule pas toujours de source, que ce soit dans le sport ou le monde de l’entreprise. À l’heure actuelle, de nombreux entrepreneurs sont au bord du gouffre en raison de la crise de l’énergie, de l’augmentation des coûts salariaux et du manque de matières premières. « Dans des moments pareils, la volonté de ne rien lâcher est capitale pour surmonter l’épreuve », souligne Tom Van Damme. « Je vais vous donner un exemple : Remco Evenepoel, après sa terrible chute pendant le Tour de Lombardie il y a deux ans. Il n’a pas abandonné. Il a travaillé sans relâche, jour et nuit. Même si certains disaient qu’il n’y arriverait jamais, il est revenu au sommet. Je pense que cette histoire est inspirante pour énormément d’entrepreneurs. »
Bloquer du temps dans l’agenda
Les sportifs comme les entrepreneurs doivent aussi mettre leur cerveau au repos. « Il faut se sentir bien, physiquement et mentalement. Voilà pourquoi les sportifs de haut niveau et les entrepreneurs doivent absolument planifier des moments de déconnexion dans leur programme. Personnellement, j’essaie de faire du vélo régulièrement – pour le plaisir, je ne cherche pas du tout la performance ! Je n’ai pas du tout honte de dire que j’ai prévu de faire du sport et d’arrêter de travailler plus tôt de temps en temps. Je donne donc ce conseil à tous les entrepreneurs : osez bloquer quelques heures dans votre agenda rien que pour vous. Je ne vais pas vous cacher que c’est compliqué – si on n’est pas attentif, on se retrouve à nouveau avec une multitude de réunions. Bref, cela demande une certaine discipline (rires). »
Des valeurs communes
Liantis apporte chaque jour un précieux soutien à une trentaine de collaborateurs de la fédération cycliste. C’est aussi Liantis qui s’occupe du calcul des rémunérations de tous les coureurs belges professionnels. « Nous sommes très satisfaits de la collaboration entre nos deux organisations. Ce partenariat repose sur des valeurs clés : le professionnalisme, l’esprit d’équipe et une vision résolument novatrice, mais toujours attentive au bien-être des collaborateurs. Des valeurs que nous partageons et défendons. Liantis gère également pour nous l’administration des salaires. C’est rassurant de pouvoir compter sur un partenaire fiable à 100 % ! »
Les perspectives
Tom Van Damme pose un regard enthousiaste sur l’avenir. « Je veux continuer à professionnaliser Belgian Cycling et à développer notre vivier de jeunes talents. J’ai 61 ans et je ne vais pas rester ici indéfiniment. Je tiens donc à préparer l’avenir au mieux avec cette jeune équipe. Enfin, j’espère que Liantis et Belgian Cycling poursuivront leur collaboration encore longtemps. Je suis plutôt confiant parce que nous privilégions tous les deux les partenariats durables. »