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La parole aux entrepreneurs

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Bart Vroonen : chef de projet freelance chez Creaplan

Go, go, go ! Voilà l’esprit qui règne actuellement dans le secteur de l’événementiel. C’est du moins ce que dit Bart Vroonen qui se charge de construire des stands et qui après plus d’un an d’inactivité, a dû mettre toutes voiles dehors. Il nous reçoit dans le béguinage de sa ville d’origine, Hasselt, pour aborder l’année Covid caractérisée par des événements tragiques mais aussi par de nombreux secteurs à l’arrêt, ainsi que sa résolution de ne plus jamais travailler comme salarié.

mesures de soutien à connaître

Deusjevoo

Ses premiers pas en tant qu’aidant indépendant ont amené Bart à travailler dans l’hôtel-restaurant de ses parents. Il y est resté pas moins de 9 ans, après avoir suivi une formation à l’école d’hôtellerie Ter Duinen à Coxyde.

« À la vente de l’hôtel-restaurant de mes parents, j’ai d’abord travaillé un petit temps chez un grossiste horeca. Tout simplement comme salarié. Une agence d’événementiel m’a un jour demandé de faire DJ dans le cadre de fêtes de mariage et d’entreprise, et c’est alors que je me suis lancé dans le secteur que je n’ai plus jamais quitté depuis.

Là aussi, au début, j’avais le statut de salarié. Et ce jusqu’à 2014, où j’ai dû par nécessité accepter de travailler dans le cadre de contrats intérimaires. Cinq ans plus tard, en 2019, mon portefeuille client était suffisamment important pour que je me lance comme indépendant. »

Il n’était pas encore question de Creaplan à l’époque. Bart travaillait pour Deusjevoo, une équipe de constructeurs créatifs de stands, de décors et d'intérieurs basée à Genk.

« C’était en effet mon plus gros client. Je me chargeais principalement de la planification de projets, mais je m’occupais aussi en partie de l’atelier et du transport. Mon travail consistait en général à m’occuper de la planification. »

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À peine le temps de reprendre son souffle après la période coronavirus

L’année d’après a vu l’arrivée du coronavirus, une crise dont a également souffert Deusjevoo. La construction de décors et d’intérieurs est désormais devenue leur cœur de métier et la partie dédiée à la construction de stands a dès lors été confiée à Creaplan. Et c’est ainsi que Bart a fait la connaissance de son client actuel.

« Creaplan m’a contacté pour suivre les stands de Deusjevoo en tant que chef de projet. Le secteur de la construction de stands tourne actuellement à plein régime, surtout quand on voit d’où on vient. »

Le 13 mars 2020, quasi tout le secteur de l’événementiel a en effet dû tout d’un coup fermé ses portes. S’en sont suivis ensuite des tas d’annulations, et Bart n’avait plus rien non plus au planning.

« Quel contraste avec aujourd’hui. Avec les assouplissements, les organisateurs des salons souhaitent organiser leurs événements au printemps. Pas besoin de vous faire un dessin : l'automne s’annonce chargé comme jamais. »

Avec de gros clients comme Agfa et Unilin, Creaplan est devenu un acteur de premier plan et aussi actif sur la scène internationale. Pays-Bas, Allemagne, France, Italie, Espagne, Danemark, Suisse, Bart s’en fait une joie. En tant que chef de projet, il se charge de l’ensemble des préparatifs dès que le stand est conçu et vendu.

« Je veille à ce que tout soit prêt pour l’atelier. Je me charge aussi notamment de la commande des matériaux et du transport. Mais bien évidemment, je ne suis pas le seul chef de projet chez Creaplan. Nous sommes cinq au total pour tout mener à bien. »

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Tomorrowland

Dans le secteur de la construction de stands, la saison commence en septembre pour prendre fin à la mi-décembre, pour reprendre ensuite à la mi-janvier jusqu’à avril ou mai au plus tard. En dehors de ces périodes, Bart travaille également pour un constructeur de podiums basé à Hasselt (Stagerenting) dans le cadre parfois du festival le plus connu de sa région, Pukkelpop.

« Nous sommes actifs dans le secteur musical mais nous nous limitons plutôt aux petits festivals. Indépendamment de toutes les activités que je viens de citer, je travaille toutefois également un mois en été pour Tomorrowland. Cette fois, je n’y construis rien, je suis chargé de soutenir leur logistique dans le cadre des Global Journey Packages afin que l’ensemble des festivaliers étrangers reçoivent à temps leurs gadgets et que tout soit en ordre pour ce qui est de leur hôtel notamment.

Au festival, nous sommes une équipe de vingt personnes qui s’occupent de tout un tas de petits détails. C’est très intéressant et très varié aussi. Cette variété est aussi la raison pour laquelle je suis devenu indépendant. J’ai besoin d’être occupé à différents projets et je veux pouvoir gérer moi-même mon affaire. Je ne serai probablement plus jamais salarié. Je sens que j’ai un don pour mon activité actuelle, je veux donc la poursuivre à tout prix. »

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Réfléchir avant d’agir

L’histoire de Bart est certainement une source d'inspiration pour les esprits entreprenants qui ont toujours des doutes. Lui non plus ne voulait pas renoncer à ses garanties et à sa sécurité (d’emploi), mais après un temps, il a quand même tout simplement suivi son cœur.

« Je viens bien évidemment aussi d'une famille d’entrepreneurs. J’ai vu la manière dont s’y sont pris mes parents, et mon groupe d’amis se constitue lui aussi à 90 % d'indépendants. Le fait que mon entreprise individuelle ne s’accompagnait pas d’innombrables tracas administratifs, m’a également facilité la tâche. Je savais depuis le début ce dont j’avais besoin, tout était donc rapidement réglé, surtout avec l’aide de Liantis. »

Bart sait très bien que son entourage l’a inconsciemment encouragé à faire le grand saut. Il a toutefois de bons conseils à donner aux indépendants débutants qui n’ont pas grandi dans une famille d’entrepreneurs.

« Faites-le tout simplement si c’est ce que vous voulez. Et si vous ne réussissez pas, ce n’est pas grave. C’est quelque peu compliqué au début, il ne faut pas se le cacher. Vous perdez pendant un temps votre confort financier, mais souvent c’est une question de persévérance. Je crois qu’il est primordial de rechercher activement du travail, au lieu d’attendre tout simplement qu’il tombe du ciel. Le réseautage peut également aider. Et il ne faut pas non plus hésiter à vous faire connaître pour que les gens sachent ce que vous faites. »

Florence Van Coillie
Par Florence Van Coillie
08 septembre 2021

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