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La parole aux entrepreneurs

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Emma Tahon, étudiante-indépendante, femme forte derrière Fooddilemma : « Apprendre aux gens à s’aimer eux-mêmes est mon objectif ultime. »

Au cœur de Gand, la souriante Emma m’attend et m’accueille dans son confortable appartement qu’elle partage avec son petit ami. Étudiante en master de promotion de la santé, elle a créé un compte Instagram Fooddilemma pendant la pandémie de coronavirus et jongle entre ses études et son travail de diététicienne indépendante dans le cabinet Helder à Gand. Pourtant, elle-même n’est pas une adepte du mot « diététicienne », bien au contraire. « Je n’ai pas une vision classique des régimes, je ne me concentre donc pas sur les chiffres sur la balance, mais plutôt sur la relation entre les gens et la nourriture. »

Fooddilemma : comment tout a commencé

En 2020, Emma a décroché son diplôme en nutrition et en diététique ; elle a ensuite poursuivi ses études avec un master en promotion de la santé. En avril 2021, elle a lancé son compte Instagram, Fooddilemma.tahon, un projet lancé pendant la pandémie de coronavirus et avec lequel Emma voulait partager ses connaissances en matière de nutrition avec ses amis et sa famille. Quelques mois plus tard, lorsque l’un de ses camarades de classe lui a proposé de les rejoindre au sein du cabinet Helder à Gand en tant que diététicienne indépendante, elle a saisi la balle au bond et n’a pas hésité une seconde. Elle a demandé le statut d’étudiante-indépendante et quelques mois plus tard, elle a commencé à travailler comme diététicienne indépendante au sein du cabinet Helder, où tous les mercredis après-midi elle aide ses clients dans leur quête d’une relation saine avec la nourriture.

Tout commence par l’amour de soi

Avec sa vision originale de l’alimentation et des régimes, Emma n’a pas choisi la facilité, et elle en a bien conscience. « Les gens vont souvent chez un diététicien pour perdre du poids, pour avoir des programmes alimentaires et pour qu’on leur dise ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas manger, de préférence au gramme près. Tout ça est très bien, mais si c’est à cela que vous vous attendez en venant chez moi, vous n’êtes pas à la bonne adresse. Je vais surtout vous apprendre à vous aimer et à vous accepter, tel que vous êtes. Et de cet amour pour vous-même, vous aurez les cartes en main pour prendre soin de vous, notamment sur le plan de l’alimentation. Et non l’inverse. » 

L’accent n’est donc plus mis sur le poids et la balance, mais sur ce que vous ressentez et sur la façon dont vous pouvez réapprendre à faire confiance à votre intuition et aux signaux de votre corps. L’alimentation intuitive passe donc par l’acceptation de soi. Il est nécessaire de revenir aux fondamentaux et d’apprendre à faire confiance aux signaux de son corps. « Votre corps vous indique quand vous avez faim et que vous êtes rassasié. Mais nous avons oublié comment détecter ces signaux. Une fois que vous êtes à nouveau capable de les reconnaître, vous apprendrez alors quels sont les choix les plus nutritifs et ceux qui le sont moins. Si votre corps indique qu’il a besoin d’énergie, vous devez bien sûr disposer des connaissances nécessaires pour faire un choix nutritif à ce moment-là. »

Étudier et entreprendre : un challenge difficile à relever

Les débuts en tant qu’étudiante-indépendante se sont faits de manière entièrement numérique via le site web de Liantis. 

« J’ai pu facilement tout régler par voie numérique et j’ai reçu les documents nécessaires par la poste dans les jours suivants. Lorsque j’ai reçu une fausse facture d’escrocs quelques semaines plus tard, j’ai pu rapidement obtenir l’aide et le réconfort nécessaires de Liantis par téléphone. » 

Mais entre les études, les stages, le mémoire, le fait d’alimenter un compte Instagram, de lancer son site web, tout en continuant à se perfectionner et en travaillant au sein du cabinet Helder, il est tout de même difficile de tout combiner. « Mais je ne regrette pas », ajoute rapidement Emma. « Tant mes études que mon travail au sein du cabinet m’apportent une grande satisfaction. » Et la comptabilité ? « Heureusement, ça se passe plutôt bien », s’amuse Emma. « Chaque mois, je facture mes heures au cabinet, qui me paie ensuite. C’est bien plus facile que de devoir facturer à chaque client séparément. » 

L’avenir est à Wijtschate

Lorsque je demande à Emma quels sont ses projets d’avenir, tout semble déjà bien tracé. « Après mon master, mon petit ami et moi déménagerons à Wijtschate, à deux pas d’Ypres, ma ville natale. Je pourrai alors commencer à exercer en tant que diététicienne indépendante dans un nouveau cabinet où j’encadrerai les clients aux côtés d’un kiné et d’un podologue. J’aimerais également continuer à travailler au sein du cabinet Helder à Gand, où j’ai maintenant une bonne relation avec les collègues et les clients. » Cependant, Emma hésite entre se lancer comme diététicienne indépendante à titre principal après ses études ou bien travailler quelque part comme salariée. « J’ai également hâte de mettre en pratique les connaissances acquises au cours du master en promotion de la santé. Par exemple, en ce moment, j’effectue un stage au service de santé de la ville de Gand où je me concentre sur la prévention des maladies et l’identification des facteurs de risque. Dans une étude sur la démence, par exemple, nous cherchons à savoir comment aménager les conditions de vie et l’environnement des personnes atteintes de démence de la manière la plus saine possible. C’est très intéressant, même si la nutrition restera ma priorité. » 

Suivre son intuition

Après quelques minutes seulement, il apparaît comme une évidence qu’Emma est motivée et passionnée, ce qui lui fait honneur en tant qu’entrepreneuse et diététicienne. Sa passion, et sa source de motivation, c’est d’aider les gens, de les libérer des pressions de la société et de trouver la paix dans leur relation avec la nourriture. 

« Rendre le monde un tantinet meilleur, même s’il ne s’agit que d’une personne qui se libère des idéaux imposés par la société ou d’une seule personne qui ose se débarrasser de sa balance. Ça peut paraître un peu naïf, mais c’est bien mon objectif absolu », déclare Emma en riant. 

La nourriture de l'esprit. C’est ainsi qu’Emma a réussi à me convaincre de sa vision de l’alimentation, grâce à ses connaissances scientifiques, sa passion et son dynamisme. Je lui promets solennellement que le soir même, je vais me débarrasser définitivement de ma balance. Il est temps d’apprendre à nouveau à suivre son instinct et à écouter son corps, littéralement.

Par Evelien Spitaels
26 avril 2022

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