Une formation en techniques de levage semble un choix évident lorsque vos collaborateurs effectuent un travail physique. En effet, il vaut mieux prévenir les maux de dos que les guérir. Toutefois, d’après une étude, une telle formation n’est efficace que si elle s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large en matière d’ergonomie.
Que dit la loi ?
Selon la loi, l’employeur doit en premier lieu prendre des mesures appropriées pour éviter la nécessité d’une manutention manuelle de charges par les travailleurs. S’il est impossible de faire autrement, l’employeur est tenu d’effectuer une analyse des risques. Sur la base de cette analyse, l’employeur prend ensuite des mesures pour prévenir ou limiter le risque de surcharge physique. Ce n’est qu’en dernière instance que les travailleurs doivent suivre une formation.
Les formations en levage insuffisantes pour prévenir les troubles
Une étude révèle que les formations en levage, qui apprennent aux travailleurs à lever correctement, ne sont pas judicieuses dans la prévention des troubles musculosquelettiques. Les travailleurs ayant suivi une formation souffrent autant de lésions que ceux qui n’en ont pas suivie. En outre, il n’y a pas de différence entre les travailleurs qui ont suivi une formation limitée et ceux qui ont suivi une formation pratique poussée avec biofeedback. Aucune différence n’a pas non plus été constatée entre les travailleurs ayant suivi une formation ponctuelle et ceux ayant suivi différents modules.
L’adaptation des conditions de travail plus efficace
Si vous voulez agir efficacement, il vaut mieux adapter les conditions de vie au travail. Par exemple, en utilisant des outils d’aide au levage pour les patients et le matériel, en adaptant la méthode de travail (par ex. pousser ou tirer au lieu de lever), ou en améliorant la situation de levage (modification des poids, de la hauteur de levage et de la distance par rapport à la charge).
Quand une formation en levage est-elle tout de même judicieuse ?
Les formations en levage ont leur utilité, mais uniquement si elles sensibilisent les travailleurs, et les incitent à utiliser les outils de levage. Elles peuvent être axées par exemple sur une organisation « lean » du lieu de travail, sur une réflexion critique à propos de certaines manipulations, etc.
Politique plus large en matière d’ergonomie
Ce n’est qu’après avoir identifié clairement les risques et les mesures y afférentes qu’une formation en ergonomie peut être envisagée, en guise de cerise sur le gâteau d’une politique plus large en matière d’ergonomie. Elle constitue alors pour les collaborateurs l’occasion idéale d’apprendre comment les troubles musculosquelettiques surviennent, quels sont les risques liés à leur travail et comment ils peuvent utiliser les outils (d’aide au levage).
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