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Amélie de Catberry Pastries : « Lancez-vous, vous y arriverez ! »

Vous empruntez la Ottergemsesteenweg pour vous rendre à Gand ? Il y a alors de grandes chances que vous ayez spontanément l’eau à la bouche. Depuis peu, l’atelier de Catberry Pastries y répand une délicieuse odeur sucrée. Chaque jour, Amélie Badie se met aux fourneaux pour préparer biscuits, cupcakes et gâteaux végans. Elle est passée en très peu de temps d’étudiante en travail social à une entrepreneuse passionnée à la tête d'une affaire prospère.

Amélie de Catberry Pastries : « Lancez-vous, vous y arriverez ! »

Inspirée par le véganisme

Amélie est devenue végane il y a six ans. Elle ne consomme donc aucun produit d'origine animale : pas de fromage, pas de lait, pas de beurre, pas d'œufs, et cetera. Mais malheureusement les trois derniers ingrédients sont présents en abondance dans les délicieux gâteaux que l’on achète traditionnellement chez le boulanger. Mais c’était sans compter sur Amélie. Elle s’est mise à préparer des gâteaux et biscuits végans. Ces préparations ont tellement plu qu’Amélie a fini deuxième au concours de pâtisserie d’EVA, une organisation qui œuvre pour la consommation d’une alimentation végétale. C’est ainsi que la machine s'est mise en marche.

« Je me suis mise à cuisiner de plus en plus de desserts pour ma famille et mes amis », raconte Amélie. « J’aimais tester de nouvelles choses et décorer mes tartes. Je faisais donc chaque semaine un gâteau. Je le donnais parce que sinon... » (rires).

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D’étudiante à entrepreneuse

Ce qui a commencé comme un passe-temps est très vite devenu une activité très prenante. Amélie a donc décidé de se lancer comme étudiante-indépendante.

« J’avais un planning très chargé. J’ai commencé dans ma propre cuisine, qui ressemblait au fil du temps à une petite boulangerie industrielle (rires). En même temps, je suivais des études en travail social et après, un master en sciences environnementales. Il n’a pas été facile de combiner le tout. J’étais tellement contente de recevoir des commandes qu’il m’arrivait parfois d’oublier d’étudier. »

« Après mes études, j’ai continué mon activité à titre complémentaire mais mon entreprise n’a cessé d’évoluer. J’ai dès lors demandé l’avantage « Tremplin-indépendants ». Il vous donne droit à une allocation durant un an, pendant que vous vous préparez à devenir indépendant à titre principal. Il ne m’a pas fallu une année. J’ai pu me lancer plus vite et depuis octobre, je suis à la tête de ma propre entreprise. Quatre mois plut tôt que prévu. La prochaine étape logique, c’est une société, c’est prévu prochainement ! »

 

Ce petit virus tenace qu’est le coronavirus

Toutes les activités de Catberry Pastries ont été gelées à la mi-mars. Mais là aussi, Amélie a fait preuve de flexibilité.

« Tout tombait à l’eau : mariages et fêtes en l’honneur des bébés supprimés, avec en prime la fermeture de l’horeca. J’ai alors décidé de fermer trois semaines. Durant ce temps, je me suis mise en ordre sur le plan administratif, ce qui était réellement nécessaire et j’en ai aussi profité pour lancer mon tout nouveau site Internet. »

« Comme les déplacements professionnels étaient autorisés, je me suis chargée de déposer les commandes pour Pâques. Ce qui m’a donné l’idée de créer « Sweets in a box » : des boîtes qui cachent brownies, cupcakes, cookies et cakesicles (gâteau présenté sur un bâtonnet) que je pouvais livrer à domicile. Le succès fut immédiat ! J’ai même dû renoncer à des commandes car il m’était impossible de toutes les honorer. Je livrais quelques vingt boîtes par jour, ce qui me prenait en moyenne six heures. Ce n’était pas une mince affaire ! Mais cela m’a permis de renforcer la renommée de mon entreprise. Et en plus, j’ai pu voir des gens durant le confinement, ce fut très agréable. »

 

« Il faut penser à tout »

Le parcours d’Amélie en tant qu’entrepreneuse n’a pas été de tout repos. Mais quel est donc l’aspect le plus difficile de l'entrepreneuriat d’après elle ?

« Le planning », nous indique-t-elle d’un air assuré, « même s’il est vrai que je me suis déjà améliorée. Avant d’avoir mon propre atelier, je finissais toujours très tard. Entre-temps, j’ai acquis plus d’expérience dans la cuisson, je sais donc déjà mieux estimer le temps qu’il faudra pour une recette. »

« J’ai depuis peu externalisé mon administration et le nettoyage. Je peux à présent davantage me concentrer sur ma passion. Depuis que je suis indépendante à titre principal, je parviens à mieux m’organiser. Avant cela, je travaillais à temps plein, j’arrivais à la maison et je me mettais directement à cuisiner. Je ne dormais à l’époque pas plus de cinq heures par nuit. J’ai tenu bon un an et demi. Mon objectif pour 2020, c’était donc de dormir plus (rires). Vous apprenez à planifier au fur et à mesure. Ce n’est pas encore parfait, mais j’y arrive petit à petit. »

 

Les conseils d’Amélie pour les futurs entrepreneurs

À la question de savoir si Amélie a des conseils à donner à des entrepreneurs débutants, elle répond de manière très encourageante : « Il y a toujours moyen d’y arriver. »

« Entourez-vous de personnes qui peuvent vous aider. Quand je n’avais pas encore mon atelier, une amie à moi venait de temps en temps m’aider à faire la vaisselle. Je n’avais pas encore de lave-vaisselle professionnel, je lui étais toujours tellement redevable pour son aide. Auparavant, je passais également beaucoup de temps à nettoyer. Aujourd'hui, ma femme de ménage passe une fois par semaine. C’est vraiment fantastique ! J’ai aussi une personne qui vient m’aider une fois par mois pour tout ce qui est administratif. Car bon, ce n’est pas non plus vraiment mon fort. » (rires)

« Il est essentiel de pouvoir compter sur des personnes. Mais ne les écoutez pas toujours. Si vous avez une passion, lancez-vous tout simplement, même si votre sommeil en prend un coup. Vous ne savez jamais ce que cela peut donner. »

« Ne cessez jamais d’apprendre. Suivez des cours concernant l'entrepreneuriat. Je suis pour l’instant un trajet de coaching professionnel et j’ai également débuté un post-graduat à la Haute École de Gand. Durant mes livraisons, j’écoute en voiture des podcasts sur l’entrepreneuriat. Après quoi, je me sens toujours très inspirée. »

« Apprenez également à planifier les choses », indique Amélie en riant.

 

Qu’apportera l’avenir ?


« Il est incroyable de voir comment les choses ont évolué en trois ans à peine. Je n’aurais jamais pensé ça. Je n’ai pas non plus l'impression de travailler, même si je suis occupée sept jours sur sept. Les réactions des personnes qui viennent chercher leurs commandes, me font tant de bien. Je souhaite continuer à évoluer à l’avenir. Je veux montrer que c’est possible de préparer une recette qui est à la fois magnifique, délicieuse et végane !

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Anne Hallez
Par Anne Hallez
16 novembre 2020

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