Si le statut d’aidant indépendant est très populaire, il existe toutefois de nombreux malentendus quant aux personnes visées et autorisées à s’affilier en cette qualité. Qu’implique précisément ce statut et à quoi faut-il faire attention ?
Un aidant est une personne qui, bien que non titulaire d’une activité propre, est assujettie au statut social des travailleurs indépendants. Plus précisément, l’aidant indépendant est une personne :
Notons que la qualité d’aidant indépendant ne constitue pas un statut en soi. Cette activité peut être exercée à titre principal, à titre complémentaire ou sur la base de l’article 37.
Des aidants indépendants sont parfois affiliés afin de satisfaire à la législation d’établissement. Toute personne souhaitant se lancer comme indépendant doit en effet apporter la preuve de connaissances de gestion de base*. Si le travailleur indépendant ne dispose pas personnellement de l’expérience ou des diplômes requis, la preuve de ces connaissances peut être apportée par un « préposé » qu’il désigne. Dans bon nombre de cas, cette personne est un aidant indépendant.
*À partir du 1er septembre 2018, les entrepreneurs débutants de la Région flamande n'auront plus à prouver leur gestion de base. Actuellement, la situation dans les autres régions reste la même.
L’aidant ne doit pas nécessairement être un membre de la famille de l’indépendant même si c’est souvent le cas dans la pratique. Vous ne devez donc pas nécessairement avoir un lien de parenté avec l’entrepreneur que vous aidez, sauf si c’est vous qui apportez la preuve des connaissances de gestion de base ou des connaissances professionnelles dans l’entreprise.
Les aidants indépendants, tout comme les conjoints aidants, ne peuvent intervenir qu’auprès d’un indépendant à la tête d’une entreprise unipersonnelle (personne physique) et non d’une personne morale. Il est donc impossible de travailler en qualité d’aidant pour une société.
Les aidants sont assujettis au statut social des travailleurs indépendants. Cette règle connaît toutefois quelques exceptions :
Le statut de conjoint aidant a été instauré en 2003. Comme l’aidant indépendant, le conjoint aidant assiste une autre personne dans l’exercice de son activité. La différence réside dans le fait qu’il est marié ou cohabite légalement avec l’indépendant en question. Il a alors été décidé de créer une présomption légale réfragable selon laquelle le conjoint ou cohabitant légal d’un indépendant qui ne bénéficie pas d’un statut social propre est présumé être assujetti en qualité de conjoint aidant. En revanche, s’il dispose d’un statut propre par le bais, par exemple, d’une activité salariée exercée à mi-temps au moins, le conjoint ou cohabitant légal de l’indépendant n’est pas assujetti en qualité de conjoint aidant.
Certaines catégories de conjoints/cohabitants légaux ne sont pas non plus assujetties en qualité de conjoints aidants et peuvent dès lors renverser la présomption :
Attention, les fausses déclarations sont passibles d’une amende administrative de 500 EUR !
Que vous soyez aidant indépendant ou indépendant ayant recours à des aidants, vous devez toujours veiller à ce qu’il n’y ait aucun doute quant à la relation de travail (fausse indépendance). La requalification d’un faux indépendant en salarié a en effet des conséquences financières non négligeables !
En cas de doute, n’hésitez pas à demander davantage d’informations concernant votre situation personnelle. Pour ce faire, adressez-vous directement au Service d’études de Liantis.