Bien-être au travail

L’importance d’une politique d’absentéisme proactive en cas d’absence de longue durée

Rédigé par Anne Hallez | 21 mars 2019

Une absence de longue durée a un impact non seulement sur le collaborateur absent, mais aussi sur votre entreprise. Les échéances sont mises en péril. Le travail commence à s’accumuler. La pression qui pèse sur les collaborateurs qui suppléent leur collègue absent augmente... Or, une politique proactive en matière d’absentéisme vous permet de contrecarrer les conséquences négatives d’une absence prolongée.

Qu’est-ce qu’une politique d’absentéisme ?

Imaginez : un collaborateur vous informe qu’il sera absent pendant une longue période. Qu’allez-vous faire ? En tant qu’employeur, avez-vous un plan fixe pour faire face à cette situation ? Si la réponse est « non », les conséquences peuvent être considérables. Une absence soudaine signifie généralement du travail et du stress supplémentaires pour les collègues directs. La conséquence ? Ces derniers aussi sont moins productifs et courent le risque de s’absenter pour cause de maladie.

En réfléchissant au préalable aux meilleures mesures à prendre en cas d’absence de longue durée, vous avez une longueur d’avance sur l’absentéisme dans votre entreprise. Une politique d’absentéisme est une politique globale avec une procédure fixe qui entre en vigueur quand un travailleur s’avère être absent pendant une période prolongée. Elle répond à des questions pressantes telles que :

  • Quelles sont les obligations administratives ?
  • Qui prend contact avec le collaborateur absent ?
  • Comment se déroule ce contact ?
  • Quelles questions posez-vous et quelles informations fournissez-vous ?
  • Qu’en est-il du suivi ou du remplacement temporaire du collaborateur absent ?
  • Comment mettre en bonne voie une éventuelle reprise du travail ?

 

Pourquoi mettre en place une politique proactive ?

 

Moins de jours de maladie, moins de dépenses

Le temps et l’énergie que vous investissez dans une politique d’absentéisme de qualité se traduisent par un retour plus aisé des travailleurs absents de longue date. En outre, plus votre collaborateur reprend rapidement le travail, plus les coûts associés à son absence sont faibles. Pensez simplement :

  • au coût du salaire garanti : en tant qu’employeur, vous payez un salaire garanti au travailleur absent pour les jours de maladie. Cela peut aller jusqu’au paiement du salaire complet pendant 30 jours.
  • au coût salarial d’un remplaçant temporaire : si votre travailleur est absent pendant une longue période, il se peut que vous deviez embaucher un remplaçant temporaire – avec tous les coûts que cela implique.
  • au temps que vous investissez : en cas d’absence soudaine, vous perdez du temps dans le suivi et l’administration imprévus – par exemple, pour recruter un intérimaire, surveiller le planning, etc.
  • à l’impact sur l’équipe : les collègues directs doivent non seulement combler l’absence du collaborateur, mais aussi former ou accompagner éventuellement un remplaçant. Selon la raison de l’absence de longue durée, celle-ci peut également avoir un impact émotionnel sur l’équipe.

 

Meilleures chances de reprise du travail

À peine 50 % de tous les travailleurs absents pendant plus de trois mois reprennent le travail chez leur employeur. Or, plus un collaborateur est absent longtemps, plus le pas à franchir pour reprendre le travail est important et plus le pourcentage de reprise est faible. En tant qu’employeur, vous avez donc tout intérêt à veiller à ce que le retour au travail soit le plus aisé et le plus rapide possible. À cet égard, une politique d’absentéisme bien pensée est cruciale.

 

Moins d’obstacles au travail

Souvent, ce n’est pas la maladie ou le handicap même qui fait obstacle à un retour, mais plutôt les circonstances sur le lieu de travail. Mettez-vous à la place du travailleur absent. Vous souhaitez recommencer à travailler, mais :

  • vous redoutez la montagne de travail qui vous attend ;
  • un conflit ou une situation difficile au sein de l’équipe n’a pas encore été résolu ;
  • vous avez le sentiment d’avoir laissé tomber vos collègues et craignez leurs réactions ;
  • vous n’êtes pas encore en mesure de travailler à temps plein, mais peu d’options s’offrent à vous au sein de votre entreprise pour travailler à temps partiel ;
  • vous ne pouvez pas atteindre votre bureau en fauteuil roulant ;
  • etc.

Bref, même si la motivation intrinsèque est présente, le pas à franchir pour reprendre le travail est souvent très important. Étoffez donc votre politique d’absentéisme avec des mesures visant pour abaisser ce seuil. Quelques exemples :

  • proposer un accompagnement sur mesure quand quelqu’un reprend le travail après un burn-out ;
  • fournir des dispositifs ergonomiques quand une personne vient d’être opérée du dos ;
  • communiquer à l’avance avec le travailleur absent au sujet des accords et de tâches éventuellement limitées temporairement lors de la reprise.

Comment mettre en place une politique d’absentéisme ?

La mise en œuvre d’une politique d’absentéisme ne doit pas nécessairement être complexe. Vous pouvez élaborer en 6 étapes un plan d’action qui vous permettra d’économiser du temps et de l’argent en cas d’absence de longue durée.

Pour en savoir plus, découvrez ici les étapes que vous devez effectuer.