Stefan Tilburgs fonde Studio Wasabi en 2013. Avec son entreprise, il développe un réseau de free-lances qui soutiennent les entreprises et autres organisations de A à Z dans le cadre de projets de marketing et de communication. Liantis s’est entretenu avec Stefan à propos de Studio Wasabi et lui a demandé pourquoi il pense que le travail avec des free-lances est l’avenir.
Avant que Stefan ne se lance dans son aventure en tant qu’indépendant, il s’était attelé à la mise en route d’un bureau de marketing et de communication. Il y a travaillé pendant 10 ans comme directeur artistique, et cela lui a donné envie de créer sa propre affaire.
Stefan : « Les clients me demandaient parfois si je voulais travailler pour eux et c’est ainsi que j’ai osé franchir le pas et fonder ma propre entreprise. Dès le début, je pouvais donc compter sur un bon réseau, ce qui a facilité le démarrage. »
Studio Wasabi a très vite vu le jour et l’entreprise s’est développée en une plateforme agile qui rassemble des free-lances expérimentés et spécialisés. Aujourd'hui, Studio Wasabi réunit pas moins de 100 free-lances : un réseau impressionnant.
Studio Wasabi utilise le principe du ‘Plug & Play’. Les clients contactent l'entreprise avec un projet qu’ils confient entièrement à une équipe de free-lances qui disposent d’une grande connaissance et expertise. Ainsi, les membres de l’équipe proposent un service complet, quel que soit le projet de marketing.
Stefan : « Nous sommes en mesure d’offrir un cadre et un service complets à chaque trajet de marketing. Cela va de la stratégie, du façonnage d'image et du design à l’exécution concrète, au développement d’outils, à la création de sites internet, à l’élaboration de brochures et de matériel de vente, voire même à l’organisation d’ateliers. »
Vu que Studio Wasabi ne doit pas supporter le coût salarial de travailleurs fixes, la société peut offrir une qualité élevée à un prix attractif. Stefan : « Nous sommes meilleur marché qu’un bureau de marketing, tout en offrant une qualité équivalente et en étant aussi flexibles. »
Pour chaque projet, Stefan choisit une équipe de free-lances sur la base de l'expertise nécessaire. Avec cette équipe, il élabore ensuite entièrement la mission. Pendant tout le trajet, Stefan reste la personne de contact fixe pour le client.
Le développement d’un réseau de free-lances expérimentés élimine toute concurrence entre free-lances et permet le rassemblement de grands talents dans une ambiance de confiance mutuelle.
Stefan : « Le fil rouge est que nous croyons tous en la même vision et que nous la propageons et la renforçons ensemble. Le but n’est pas que les free-lances rejoignent le réseau uniquement pour le travail supplémentaire proposé. Ils doivent partager notre vision : en collaborant, nous réalisons plus que tout seul. »
En tant que free-lance, vous avez tout intérêt à faire partie d’un réseau. Vous êtes assuré non seulement de recevoir des missions qui correspondent à vos propres spécialités, mais aussi d'être en contact avec des personnes qui disposent d’une expertise complémentaire. Les free-lances de Studio Wasabi se chargent en outre en partie eux-mêmes de la vente et sont encouragés à intégrer leurs clients dans l’approche de Studio Wasabi. Ainsi, tout le monde contribue à un bon portefeuille de clients.
Qui plus est, en tant que free-lance débutant, il peut s’avérer intéressant de se lancer au sein d’un groupe fixe de personnes expérimentées. Stefan a donné cours en UX design durant cinq ans et accompagne à présent les étudiants lors de leur stage et de leur travail de fin d’étude en tant que bachelier. Il espère aussi soutenir ces étudiants lorsqu’ils se lanceront comme free-lance. Stefan : « Il faut laisser aux jeunes la possibilité de faire leurs preuves et de progresser. En participant au réseau de Studio Wasabi, un talent en passe d’être diplômé peut travailler avec des free-lances expérimentés et apprendre d’eux. »
Outre les étudiants, Stefan soutient aussi les free-lances fixes de son équipe : « J’essaie de mettre tout le monde au défi de sortir de sa zone de confort, d'essayer autre chose, d'expérimenter davantage, et cetera. Les free-lances sont généralement des personnes très créatives qui brillent dans leur travail, mais ils ne sont pas toujours aussi bien soutenus. C’est pourquoi j’essaie de les coacher autant que possible. »
Nous avons également demandé à Stefan de s'arrêter aux avantages et inconvénients du travail d’indépendant. Le plus gros avantage, selon lui, est qu’il peut suivre sa passion et se concentrer sur les missions et les projets qu’il préfère. « Les clients le sentent », explique Stefan. « Et ils apprécient qu’on partage aussi cette passion avec eux. »
« Mais la vie d’un free-lance est parfois solitaire », ajoute Stefan. « Les travailleurs salariés font généralement partie d’une équipe fixe, ce qu’on n’a pas en tant que free-lance. Je partage mon bureau avec quelques collègues, mais je constate que la plupart des free-lances travaillent seuls. Afin de renforcer l’esprit d’équipe, nous organisons régulièrement des activités de groupe, nous mangeons ensemble, et cetera. »
De plus, Stefan a mis en place le concept ‘Hoe doe jij dat nu’ (traduction : Et vous, comment vous y prenez-vous ?) : il s’agit d’ateliers organisés pour et par des free-lances, dans le cadre desquels on parle des opportunités et des défis du travail d’indépendant. Stefan : « L'on remarque que les free-lances de différentes disciplines se heurtent souvent aux mêmes problèmes. En parler avec des concullègues peut être instructif. Pour le moment, le projet est malheureusement interrompu. Il reste difficile d’atteindre l’indépendant débordé. Mais j’espère prochainement redynamiser l’initiative. »
Le fait de pouvoir, en tant que free-lance, planifier ses journées à sa guise est un avantage. Mais c’est une arme à double tranchant. Travailler en weekend n'est par exemple pas exclu, ce qui complique l'équilibre entre travail et vie privée.
Stefan essaie, lui aussi, de trouver un équilibre depuis un certain temps : « Il y a des hauts et des bas, et tout dépend considérablement des périodes de pic et de creux dans le propre secteur ou la propre entreprise. Parfois, on est débordé et il est difficile de libérer du temps pour sa famille et ses amis. Avant, je pensais que le travail à domicile pouvait y apporter une solution, mais j’ai abandonné cette approche. Ainsi, j’ai d’abord essayé de travailler au moins un jour par semaine à la maison pour être près de ma fille. Mais au bout d’un moment, je me suis rendu compte que j’étais présent physiquement, mais pas mentalement. »
Afin de pouvoir disposer d’un temps de plus grande qualité pour sa fille, Stefan essaie de faire un déclic mental : « Lorsque je rentre chez moi, le travail ne passe pas la porte d'entrée. Si un client me téléphone après mes heures, je lui envoie un SMS pour lui demander si c’est urgent et si je peux le rappeler le lendemain. »
Stefan croit en l'approche innovante de Studio Wasabi : « Notre méthode de travail se répandra de plus en plus, j’en suis convaincu. Je vois en tout le monde un potentiel pour travailler comme free-lance, mais les pouvoirs publics doivent offrir un meilleur soutien pour faire de la Belgique un pays d’entrepreneurs. Il y a encore trop d’obstacles, alors que le risque d’échec ne diminue pas. »
Un point important sur lequel se concentrer pour l'avenir est la créativité. Stefan : « Je suis convaincu que de nombreux emplois répétitifs disparaîtront suite à la croissance de l'automatisation et de la numérisation. Mais ce que les robots et les ordinateurs ne savent pas encore faire, c’est penser de façon créative. Grâce aux emplois créatifs, nous ferons donc de plus en plus la différence à l’avenir, et cela convient parfaitement aux free-lances ! »
En conclusion, nous avons demandé à Stefan de donner quelques conseils pour un bon départ en tant qu'indépendant. Stefan : « Il est essentiel de s’informer dans les détails auprès d’experts expérimentés. En tant que free-lance, il faut en effet être polyvalent : comptabilité, vente, relations avec les clients, gestion de projets, et cetera. Réfléchissez bien à ce que vous savez et ne savez pas faire, et au type de soutien dont vous avez besoin. Je conseille aussi de parler à des concullègues expérimentés. N’attendez pas trop longtemps et demandez le feedback d’un free-lance expérimenté ! »