Vous voulez vous lancer comme indépendant ? Prenez garde à la fausse indépendance. Une forme de fraude sociale lourdement sanctionnée. Découvrez ce à quoi vous devez faire attention pour prévenir la fausse indépendance.
Les faux indépendants ont le statut d’indépendant, mais exercent en fait une activité professionnelle sous l’autorité d’un employeur. Ils devraient en réalité travailler sous le statut de salarié, car un indépendant n’a en principe pas de patron. Les organisations qui engagent des indépendants comme collaborateurs le font généralement pour faire baisser la part de la sécurité sociale dans les coûts salariaux.
Vérifiez les statuts douteux en vous basant sur ces quatre aspects :
1. La volonté des parties telle que formulée dans leur convention
Les deux parties sont libres de choisir leur statut. Ce statut correspond aux véritables conditions de travail et n’est pas contraire à la loi.
2. La liberté d’organisation du temps de travail
En tant qu’indépendant, vous décidez vous-même quand vous travaillez et quand vous prenez des vacances. Un salarié se voit quant à lui imposer ses temps de travail.
3. La liberté d’organisation du travail
Quand vous travaillez comme indépendant, vous êtes libre d’accepter ou de refuser les missions qui vous sont proposées.
4. La possibilité d’exercer un contrôle hiérarchique
Les contrôles stricts des heures de travail (pointeuse, entretiens de fonctionnement, et cetera) n’ont pas leur place dans le statut d’indépendant.
Martha travaille comme indépendante dans une friterie, une SPRL qui ne lui appartient pas. La Commission administrative de règlement de la relation de travail a examiné s’il était question de fausse indépendance sur la base des piliers ci-dessus.
Martha jouit d’une grande liberté. Elle peut par exemple décider elle-même si elle engage des collaborateurs (pour le nettoyage) et est responsable de l’administration supplémentaire que cela implique. Martha décide aussi elle-même des actions spéciales et des réductions. Elle ne doit par ailleurs présenter aucun certificat médical quand elle est malade et fixe elle-même ses périodes de vacances. Elle doit néanmoins le signaler de façon à ce qu’on puisse prévoir un remplacement.
Certains aspects préoccupent la Commission administrative de règlement de la relation de travail :
Même si les deux parties approuvaient le statut d’indépendant et que Martha jouit d’une assez grande liberté, la Commission administrative a établi ce qui suit :
Verdict : la Commission administrative a estimé que la relation de travail était inconciliable avec la qualification d’indépendant. Bref, la relation de travail doit être adaptée en un contrat de travail entre employeur et travailleur.
Vous hésitez encore quant au statut qui vous convient le mieux après avoir lu cet exemple ? Ou vous souhaitez plus d’informations sur votre statut social en tant qu’indépendant ?