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Isabel a ouvert son café-bistro « Belle Histoire »

Rédigé par Barbara De Loor | 31 juillet 2023

Depuis cette année, les Brugeois ont à leur disposition un sympathique endroit où discuter et se régaler. Début 2023, Isabel Verlende (42 ans) a ouvert « Belle Histoire », un café-bistro niché dans la Calvariebergstraat, au cœur de la Venise du Nord. À travers son concept, elle souhaite montrer qu’il ne faut pas forcément se ruiner pour passer une bonne soirée hors de chez soi : « Je propose des plats simples et courants, ce que mes clients apprécient. »

L'amour de l'horeca

Dès que vous poussez la porte de Belle Histoire, vous sentez immédiatement l’ambiance chaleureuse et familiale dans laquelle Isabel, entrepreneuse et propriétaire de l’établissement, cherche à vous plonger. Des couleurs à l’intérieur en passant par la musique : Belle Histoire vous sert la totale. Tout a été pensé pour rendre l’endroit convivial et faire passer un bon moment aux clients.

Si tout semble indiquer qu’Isabel est née pour gérer sa propre affaire, la vie d’entrepreneuse dans l’horeca n’est pas une aventure dans laquelle elle rêvait de se lancer depuis toujours. Infirmière sociale de formation, elle a travaillé pendant douze ans au sein du service médical interne du bancassureur KBC. L’amour de l’horeca a toutefois toujours été présent : « Si je pouvais, j’irais tous les jours au restaurant », lance Isabel en riant.


Le début et la fin d'une histoire

Cela fait déjà quinze ans qu’Isabel partage sa vie avec Peter, qui avait ouvert le café-bistro ’t Risico à Bruges il y a vingt ans. Pour des raisons de santé, Peter décide d’arrêter son activité en 2021. Il ne faut pas longtemps pour trouver un repreneur. Fin 2022, une page se tourne dans la vie du couple. En 2021, Isabel ne se doutait pas que la fin de cette histoire marquerait aussi le début d’une nouvelle aventure.

Les clients de Peter, qui après quinze ans connaissaient bien Isabel, ont clairement exprimé leur déception : « Nous avons reçu d’innombrables messages de leur part, qui disaient à quel point ils regrettaient que Peter ferme ‘t Risico. À Bruges, les bons vieux cafés typiques où manger un morceau sans chichis sont devenus rares. »

Une idée a ainsi germé dans l’esprit d’Isabel. « À un moment donné, j’ai posé la question à Peter : "Et si j’ouvrais mon propre établissement ?" C’était parti ! Les réactions des clients de ’t Risico et la certitude que le café allait me manquer m’ont convaincue de me lancer dans l’horeca. »


Le même concept à sa sauce

Isabel a repris le concept que les clients de ’t Risico aimaient tant, mais l’a revisité : « J’ai tout de suite su que je voulais continuer l’histoire de Peter. Le menu de Belle Histoire propose par exemple les mêmes plats que celui de ’t Risico.

Il y a chaque semaine un menu de midi. À côté de ça, je sers aussi des plats simples faits maison comme du stoemp saucisse. C’est un concept dans lequel je crois fermement. Pourquoi le changer ? »

« Je souhaite bien entendu aussi écrire ma propre histoire et faire les choses à ma manière. Mais l’idée de base reste la même : permettre aux gens de se retrouver. ’t Risico a vu naître de nombreuses amitiés. J’espère que ce sera également le cas de Belle Histoire. »


Oser entreprendre en période de crise

Forte de sa première histoire dans l’horeca, Isabel savait par où commencer. Pour les questions d’ordre pratique, elle a pu s’adresser à Liantis : « Grâce à Peter, je savais ce qui m’attendait en créant ma propre entreprise, mais il y avait aussi énormément de formalités administratives à régler. J’étais donc ravie de pouvoir téléphoner à mon conseiller clientèle attitré chez Liantis ou de pouvoir simplement passer par le guichet d’entreprises pour poser mes questions. On m’a toujours donné une réponse rapide et sur mesure. C’est essentiel lorsque vous vous lancez. »

« On me demande parfois si créer une entreprise dans les circonstances actuelles n’est pas stressant. Ou on me dit simplement que je suis folle d’avoir ouvert un établissement horeca en pleine crise énergétique. Si tous les entrepreneurs pensaient comme ça, il n’y aurait tout simplement plus rien. Je suis quelqu’un de positif, qui ne panique pas vite. De plus, le but de mon concept est justement de montrer que passer un bon moment et bien manger ne doit pas forcément vous coûter un bras. »


Un départ sur les chapeaux de roue

De toute évidence, le concept séduit. Isabel ne s’attendait d’ailleurs pas à un tel succès. « Je vous avoue que je suis un peu débordée. Il n’y a que le premier jour où nous n’avons pas été complets. Depuis, nous sommes toujours full. »

Vu la popularité de Belle Histoire, Isabel enchaîne les longues journées : l’établissement est ouvert de 11 h à 23 h, et sa propriétaire y est toujours présente. « Pour l’instant, ma vie suit un rythme bien précis : je dors, je me lève, je travaille... et je recommence. Je ne peux pas continuer comme ça. En ce moment, j’emploie quatre travailleurs flexi-job, mais j’espère un jour engager des collaborateurs fixes. »

« Il est important de garder du temps pour soi et d’avoir l’occasion de se reposer. Mais je reste bien entendu la représentante officielle de Belle Histoire. Vous m’y verrez tous les jours. Je constate aussi que les gens tiennent à retrouver un visage familier dans les endroits qu’ils aiment fréquenter. »

 

Une valeur sûre

Isabel travaille dur, mais puise aussi une énergie énorme au contact des clients. « J’aime avoir beaucoup de gens autour de moi, et quand j’arrive à faire passer un bon moment à mes clients, je suis vraiment ravie. J’espère que je pourrai installer une petite terrasse cet été et en faire un vrai lieu de rencontre. Pour le reste, j’ai simplement envie que Belle Histoire devienne une valeur sûre, un endroit où les clients aiment revenir. »

 

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