Il y a moins de trois ans, Karolien Linters a décidé de se lancer comme freelance. Sa motivation ? Un meilleur équilibre entre travail et vie privée, des contacts variés et des tâches diversifiées. Elle nous expose les avantages et inconvénients de son choix : « En me lançant comme freelance, j’ai tout simplement gagné en sérénité ».
Karolien est product owner freelance dans le secteur IT. « Mon rôle consiste à faire en quelque sorte le lien entre les développeurs de logiciels et les personnes qui ont besoin de ces produits. » Elle établit les plannings (à long terme) pour les projets en cours et gère les budgets, mais elle est surtout un maillon essentiel dans la communication que requiert le pilotage des projets IT.
Comment tout cela a-t-il commencé ? « Lorsque je travaillais comme product owner auprès du VDAB, j’étais déjà titillée par l’envie de me lancer comme freelance. J’ai alors entendu que Liantis recherchait un freelance et les choses se sont mises en marche », nous raconte Karolien. Mais pourquoi a-t-elle opté pour une carrière freelance ?
En tant que salariée, Karolien déplorait surtout l’absence de flexibilité. Ce qui l’a incitée à démarrer une carrière freelance, c’est principalement la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. « En tant que freelance, je suis maître de mon temps et peux mieux concilier travail et vie privée. Si j’ai l’occasion de consacrer du temps à ma vie privée pendant la journée, je poursuis, par exemple, volontiers mon travail en soirée. Mon job précédent était également orienté résultats et je n’étais pas non plus obligée de prester un nombre d’heures fixe. En revanche, je n’avais, par exemple, droit qu’à un certain nombre de jours de congé et devais opter soit pour un temps plein, soit pour un quatre cinquièmes. J’en avais vraiment assez. Aujourd’hui, je prends quarante à cinquante jours de congé par an. Certains travailleurs freelance trouveront peut-être cela fou, mais moi, j’ai décidé de devenir freelance pour pouvoir me le permettre. Si l’école de mon fils organise une journée pédagogique, je ne travaille pas ce jour-là. Je ne dois plus me préoccuper de mon solde de jours de congé ni de la gestion des vacances d’été. Si j’arrive à concilier vie professionnelle et vie privée, l’équilibre est pour moi parfait », conclut Karolien.
Le travailleur freelance collabore avec plusieurs clients, se voit confier des missions différentes et effectue donc des tâches diversifiées. Cet aspect aussi a joué un rôle important dans la décision de Karolien. « J’aspirais à des tâches plus diversifiées. S’il faut chaque fois démissionner et postuler ailleurs parce qu’on a besoin de changement, au final, cela revient à passer sans cesse d’un emploi à l’autre. Pour le travailleur freelance, la diversité est une évidence. C’est peut-être propre à mon tempérament, mais collaborer en permanence avec de nouvelles personnes issues d’environnements différents me donne de l’énergie », nous confie Karolien.
Bon nombre d’indépendants débutants sont confrontés à des frais de démarrage élevés, parce qu’ils doivent acheter du matériel et disposer d’un atelier ou d’un immeuble. Les dépenses engagées par Karolien pour se lancer comme freelance étaient en revanche négligeables : « Je n’ai besoin que d’un GSM et d’un ordinateur portable. Et pratiquement chaque personne possède l’un et l’autre, qu’elle soit ou non indépendante. » Excepté la nouvelle flexibilité, la liberté dont elle jouit désormais et quelques tâches administratives supplémentaires, le mode de fonctionnement de Karolien n’a pas énormément changé lorsqu’elle a décidé de travailler comme freelance.
Travailler comme freelance indépendant rime avec incertitude. Karolien l’a également compris. Mais avec l’aide de son courtier, elle a pu trouver les bonnes assurances qui lui permettent de travailler en toute sérénité. Selon elle, les bonnes assurances peuvent garantir le filet de sécurité nécessaire dont ne dispose pas l’indépendant : « Les travailleurs salariés jouissent de certaines garanties qui leur sont en réalité offertes. On ne peut pas le nier, les collaborateurs freelance sont confrontés à une plus grande incertitude. Et j’ai donc été obligée d’acheter ces garanties. »
Les travailleurs freelance jouissent en outre d’une sécurité d’emploi nettement moindre : « Lorsque l’employeur et le travailleur concluent un contrat, ils misent sur une longue collaboration. C’est moins le cas pour les travailleurs freelance. Le délai de préavis en cas de résiliation est plus court pour le freelance. Il se peut dès lors être qu’il doive trouver rapidement d’autres clients. Le freelance doit se constituer une réserve financière de manière à pouvoir couvrir une période sans mission ou client », ajoute-t-elle.
Il ne faut pas non plus perdre de vue la charge administrative supplémentaire qu’implique le travail freelance. Karolien nous explique : « Le freelance doit gérer non seulement ses projets, mais aussi tout le côté administratif. Il doit faire les comptes tous les trimestres, veiller au paiement des factures et assurer le suivi de certains volets. »
Ce travail administratif supplémentaire constitue une pierre d’achoppement pour de très nombreux indépendants. Karolien est parvenue à réduire à un minimum cette charge administrative. Et ce, grâce à son comptable numérique : « J’ai spécifiquement recherché un système comptable automatisé. Lorsque je reçois une facture, je peux la payer directement via une application installée sur mon GSM. Elle est aussitôt transmise au logiciel comptable numérique. Une seule opération suffit pour que mes factures soient simultanément enregistrées dans mon logiciel comptable et débitées. Grâce à ce système, je ne dois consacrer qu’une petite heure par semaine aux tâches administratives. »
Karolien souhaite donner un conseil à toutes les personnes qui envisagent de se lancer comme freelance : « Ne vous laissez pas décourager par les inconvénients, car ils ne sont pas insurmontables. Examinez votre business plan pour déterminer ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas. Car, à la fin du mois, il faut encore pouvoir se rémunérer. Je dois beaucoup à mon courtier d’assurance. Il m’a aidée à faire les comptes et m’a rassurée ».
En résumé : « Sachez précisément pourquoi vous souhaitez vous lancer comme freelance. Cela vous aidera à réaliser vos objectifs au niveau tant professionnel que privé », conclut Karolien.