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Financement de projet : quatre possibilités s’offrent à vos clients

Rédigé par Inge Logghe | 15 mars 2019

Aussi lumineux que puisse paraître le projet ou le concept d’entreprise de votre client, sans les fonds nécessaires, celui-ci n’ira pas bien loin. Bien souvent, les entrepreneurs trouvent quelques prêteurs dans leur entourage, c’est-à-dire chez les « 3F » (pour « family, friends and fools »). Si ces fonds ne suffisent pas, ils devront envisager d’autres modes de financement. Pour conseiller adéquatement votre client, en voici quatre parmi les plus courants.

1. Contracter un emprunt auprès de la banque

Aux yeux de votre client, le crédit bancaire désigne à coup sûr l’option la plus évidente pour financer son projet. Pour l’obtenir, il devra avant tout convaincre son banquier qu’il est en mesure de rembourser le capital emprunté dans un délai raisonnable. Dès lors, chaque organisme financier exigera une garantie, par exemple sous la forme d’un nantissement ou d’une hypothèque. Par contre, les banques se soucient nettement moins de savoir si le projet de votre client créera effectivement de la valeur ajoutée.

 

2. Attirer un investisseur

Ceux qui s’en préoccupent, en revanche, ce sont les investisseurs. En effet, ceux-ci s’attendent à recevoir une partie des bénéfices. Les bailleurs de fonds classiques s’engagent généralement pour une durée de quatre à cinq ans : ils veulent des résultats assez rapides. Avant de signer, ils examinent le potentiel du projet et de son équipe de direction. L’entreprise est-elle suffisamment agile ? Peut-elle démarrer ou livrer rapidement ? L’équipe possède-t-elle la capacité requise pour mener à bien le projet ?

Si votre client possède de l’expérience en affaires et un plan d’entreprise solide, l’option de l’investisseur peut s’avérer une piste intéressante. Autre avantage : outre le capital, l’entreprise acquiert une nouvelle expertise et un moyen supplémentaire d'obtenir un retour d'information.

Conseil : aidez votre client à convaincre des investisseurs.


3. Mettre en place un système de crowdfunding

Le financement participatif ou crowdfunding fait appel à un grand nombre d’investisseurs injectant chacun un montant relativement limité (d’une dizaine d’euros à quelques milliers) dans un projet qui leur tient à cœur. En échange, ils reçoivent une contrepartie convenue au préalable : la mention de leur nom, des remerciements personnels, quelques parts, et cetera.

Le financement participatif se base sur ce que l’on appelle les plateformes de crowdfunding. Celles-ci se déclinent dans une multitude de formes et de tailles. Votre client doit donc effectuer son choix en fonction de ses besoins spécifiques. Privilégiera-t-il une plateforme belge ou internationale ? Un financement anonyme ou des contacts avec ses bailleurs ? Et quelle récompense est-il prêt à accorder en contrepartie ?

Les plateformes GoFundMe et BoleroCrowdfunding ont d’ores et déjà prouvé leur utilité. Cependant, il en existe d’innombrables. L’essentiel, c’est que ces plateformes disposent d’un permis délivré par les autorités de surveillance financière.


4. Demander des subsides

Pour un soutien financier, votre client peut également s’adresser aux autorités. Les entrepreneurs bruxellois peuvent consulter le site web de la Région de Bruxelles-Capitale pour savoir quel soutien ils sont susceptibles d’obtenir. Si votre client est implanté en région wallonne, il peut se renseigner sur le site web 1890. Quelques questions simples lui permettront de savoir immédiatement sur quel soutien il peut compter. 


Le plan financier : un impératif

Outre les négociations avec la banque, il existe donc différentes options permettant de rassembler les fonds nécessaires à la mise sur pied d’un nouveau projet ou d’une entreprise starter. Cependant, quel que soit le mode de financement privilégié par votre client, un plan financier réaliste constitue son arme principale. En tant que comptable ou expert-comptable, il vous incombe en effet à vous d’offrir l’assistance requise à votre client.