Réintégrer pleinement vos collègues après une absence de longue durée figure parmi les plus grands défis auxquels vous serez confronté en tant qu’employeur. Sans adaptation du travail, votre collaborateur risque fort de rechuter et vous serez malheureusement de retour à la case départ. Pour permettre à votre collaborateur de reprendre le travail de manière positive, appliquez les mesures suivantes.
Le seuil de reprise du travail après une absence de longue durée semble parfois insurmontable. Votre collaborateur et vous-même avez donc tout intérêt à minimiser autant que possible cette étape en instaurant une reprise du travail progressive. Autorisez par exemple votre collaborateur à commencer à temps partiel et/ou à progresser lentement vers une fonction à temps plein. Il faut absolument éviter (tant pour votre collaborateur que pour vous-même) de simplement lâcher votre collaborateur au travail sans procéder à des ajustements, au risque de le voir rechuter au bout de trois jours.
Par exemple : si vous fonctionnez avec un système de travail par équipe, il peut être intéressant de laisser le collaborateur qui reprend le travail commencer par quelques équipes de jour.
Adaptez non seulement la durée, mais aussi le type de travail. Variez (temporairement) davantage les tâches pour éviter le stress. Dans tous les cas, une rotation de personnel ne fait pas de mal. Cela contribuera également à éviter les plaintes de nature ergonomique.
Si la mobilité de votre collaborateur est diminuée parce qu'il se déplace temporairement en fauteuil roulant ou avec des béquilles, l’exécution d’un travail physique lui sera difficile. Essayez donc de voir s’il ne peut pas temporairement effectuer un autre travail.
Par exemple : une personne qui vient de reprendre le travail et qui souffre encore de problèmes physiques aura probablement des difficultés à suivre le rythme de travail. Si le rythme ne peut être ralenti, le collaborateur peut éventuellement effectuer certaines tâches administratives non urgentes.
Un collaborateur qui revient après une longue absence nécessite probablement un environnement de travail adapté. Les personnes qui souffrent de douleurs physiques, telles que les utilisateurs de fauteuils roulants, doivent toujours être en mesure d’exécuter leurs tâches sans difficulté. En tant qu'employeur, vous montrez ainsi que vous appréciez réellement vos collaborateurs et que vous tenez compte de leurs besoins individuels.
Par exemple : pour une personne avec une blessure spécifique (dos, jambe, coude...), la succession continue de petits mouvements de manutention - peu importe la facilité - est trop pénible sur la durée. Votre collaborateur doit régulièrement soulever une pièce pour la déposer sur une bande ? Voyez si vous pouvez (temporairement) lui fournir un outil ergonomique.
Le stress prolongé au travail peut mener au burn-out. Le stress au travail ne trouve pas toujours son origine dans une charge de travail importante. Il peut aussi provenir d’un conflit persistant avec un collègue. Il est possible que votre collaborateur absent reporte sa reprise du travail tant que ce conflit n’est pas résolu. Voire qu’il ne revienne pas du tout.
Les conflits sont omniprésents. Cependant, ils apparaissent principalement dans les environnements de travail qui manquent de concertation ou de communication. Dès lors, prévoyez :
Plus les mesures que vous introduisez sont personnalisées, plus la réintégration sera facile. Chaque petit ajustement peut faire un monde de différence pour le collègue qui réintègre le travail. Songez notamment à une place de parking proche de l'entrée du bâtiment ou à une chaise de bureau adaptée.
Tous les employeurs ne disposent pas du budget nécessaire pour aménager un bureau de manière parfaitement ergonomique, mais cela n’est pas toujours nécessaire. De petits investissements tels qu'un support d'ordinateur portable, une souris et un clavier séparés, suffisent parfois. Vous pouvez également, grâce à des ajustements intelligents, aménager le bureau de manière dynamique pour permettre à vos collaborateurs de choisir eux-mêmes où ils souhaitent travailler.
Que faut-il retenir ? Il existe de nombreuses options pour limiter les obstacles à la reprise du travail de votre collaborateur, ainsi que le risque de rechute. Il s’agit généralement d’un travail sur mesure. Vous souhaitez faire appel aux conseils d’experts pour mettre en place une bonne politique de réintégration ? N’hésitez pas à nous contacter.