Bien-être au travail

Exposition au quartz dans le secteur de la construction

Rédigé par Evelien Spitaels | 30 juin 2022

Le dioxyde de silicium ou quartz est le minéral le plus abondant de la croûte terrestre. On le trouve notamment dans le sable, le granit et le talc. Le secteur de la construction utilise beaucoup de matériaux contenant du quartz, la poussière de quartz libérée pouvant entraîner des risques importants pour la santé des personnes exposées. Dans cet article de blog, nous expliquons ce qu’est le quartz et comment vous pouvez vous en protéger, vous et vos collaborateurs.

Quels sont les risques pour la santé liés au travail du quartz ?

Le travail de matériaux contenant du quartz libère de fines particules de poussière qui peuvent pénétrer en profondeur dans les poumons. Notre système immunitaire étant incapable d’éliminer ces particules de poussière, elles endommagent le tissu pulmonaire.

Les effets du quartz sur la santé sont bien connus : l’exposition au quartz entraîne un risque de silicose, également appelée pneumoconiose, de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), de cancer du poumon, de sclérose systémique et même de maladies rénales.

Comme les risques pour la santé liés au quartz ne se manifestent qu’à long terme, ils sont souvent sous-estimés. L’on se préoccupe davantage des nombreux risques à effets immédiats du secteur de la construction, comme les chutes de hauteur.

Étude

Les résultats de diverses campagnes de mesure (par exemple par Liantis, FEDRIS et Constructiv) montrent également que l’exposition au quartz dans le secteur du bâtiment reste un problème qui ne doit pas être sous-estimé. En outre, les mesures préventives, comme les équipements de protection collective et individuelle, et les mesures organisationnelles sont encore insuffisantes. Voici donc quelques recommandations pour vous protéger et protéger vos collaborateurs contre l’exposition au quartz.

Mesures organisationnelles pour réduire l’exposition au quartz

Dans le secteur de la construction, de nombreuses mesures organisationnelles et techniques sont déjà en place pour limiter l’exposition au quartz. Quelques astuces :

  • Limiter le nombre de personnes exposées
  • Mettre en place un système de rotation des collaborateurs
  • Fournir des vêtements de travail adaptés et les laver suffisamment
  • Délimiter les zones où l’on travaille le quartz
  • Interdire de manger, de boire et de fumer dans les zones où l’on travaille le quartz
  • Bien informer le personnel et proposer des formations répétitives (également dans les langues d’éventuels collaborateurs étrangers)

Équipements de protection collective

Afin de réduire la quantité de quartz libérée lors du travail avec des matériaux contenant du quartz, vous êtes légalement tenu, si c’est techniquement possible, de doter chaque équipement d’un système de contrôle des poussières. Vous pouvez opter pour un système d’extraction de la poussière ou pour un apport d’eau. Des études révèlent que les deux systèmes permettent de réduire efficacement les concentrations d’exposition au quartz, mais ne garantissent pas que la valeur limite ne sera plus dépassée. Nous vous recommandons donc de combiner ces systèmes de contrôle des poussières avec des équipements de protection individuelle.

Équipements de protection individuelle

Lorsque vous travaillez avec du quartz, nous recommandons toujours d’utiliser des équipements de protection individuelle, même si vous utilisez d’autres systèmes de contrôle des poussières comme décrit ci-dessus.
Équipements recommandés

  • Portez un masque anti-poussière FFP3 ou un demi-masque.
  • Si la concentration de quartz est 50 fois supérieure à la valeur limite, un masque anti-poussière ou un demi-masque n’est plus suffisant. Optez dans ce cas pour un masque complet ou une protection respiratoire (in)dépendante de l’environnement. La valeur limite est également déterminée par des mesures effectuées entre autres par Liantis.

Méfiez-vous d’un faux sentiment de sécurité !

Des recherches ont montré que l’on peut facilement dépasser 50 fois la valeur limite, même avec des systèmes de contrôle des poussières. Des équipements de protection collective ne suffisent donc souvent pas.