Bien-être au travail

Comment vous assurer contre l’absence d’un collaborateur ?

Rédigé par Henk Sanders | 18 juin 2020

L’absence d’un collaborateur vous coûte cher. Les coûts d’un collaborateur malade, par exemple, chiffrent facilement dans les 200 à 250 euros par jour en termes de salaire, sans parler des coûts indirects (tels que la perte de productivité). Lisez ici comment vous assurer au mieux afin d’éviter des coûts élevés.

 

1. Assurance accidents du travail

Différentes assurances vous permettent de faire face à l’absence d’un collaborateur. La plus connue est celle qui couvre les accidents du travail. Cette police obligatoire couvre l’incapacité de travail d’un collaborateur suite à un accident du travail ou sur le trajet reliant le domicile et le lieu de travail.

En cas d’accident du travail, vous continuez de payer en tant qu’employeur pendant le premier mois. Par le biais de l’assureur, vous récupérez 90 % de ce premier salaire mensuel. L’assurance salaire garanti après un accident du travail constitue une autre possibilité. En souscrivant à cette assurance, vous touchez de la part de votre assureur également les 10 % restants du premier mois, ainsi que les charges sociales.

Grâce à ces deux polices combinées, vous pouvez donc récupérer la quasi-totalité du coût salarial.

Outre l’assurance accidents du travail obligatoire, d’autres assurances complémentaires sont importantes, surtout en vue du dédommagement de votre collaborateur.

 

2. Assurance garanties extralégales

En tant qu’employeur, vous êtes tenu de vous assurer jusqu’à concurrence du maximum légal par le biais de l’assurance accidents du travail. Le montant excédant ce maximum sera donc perdu pour votre collaborateur en cas d’accident du travail. Grâce à l’assurance garanties extralégales, il récupérera également le montant excédant cette limite.

 

3. Assurance accident privé

Si votre collaborateur est en incapacité de travail suite à un accident survenu en dehors du travail, cette assurance le dédommagera de la même façon qu’en cas d’accident du travail, certes après intervention de la mutualité.

 

4. Assurance groupe et incapacité de travail

Cette formule est la plus appropriée (en tant qu’avantage extralégal), parce que votre collaborateur conserve quasiment son salaire, aussi bien en cas de maladie qu’en cas d’accident. Cette garantie ne peut être souscrite que sous forme de module dans le cadre d’une assurance groupe pour les travailleurs.

Constat : dans 63 % des cas, les accidents du travail concernent un ouvrier masculin.

 

CONSEIL : le travail intérimaire pour faire face à l’absence d’un collaborateur pour cause de maladie

Lorsqu’un collaborateur s’absente (brusquement) pour une longue durée, un collaborateur temporaire peut vous aider à éviter les coûts indirects (tels que la perte de productivité).

Mais attention ! Vous ne pouvez faire appel à des intérimaires que dans des cas précis, entre autres pour remplacer un collaborateur fixe en congé de maladie. Dans ce cas, vous pouvez remplacer le collaborateur fixe par un intérimaire durant la « suspension du contrat de travail ». Cela vous permet, par exemple, de remplacer par un intérimaire une personne qui prend deux semaines de vacances pendant cette période.

Toutefois, tenez compte des aspects suivants :

  • Ouvrier/employé : l’intérimaire doit relever de la même catégorie professionnelle (ouvrier ou employé) que le collaborateur remplacé. L’intérimaire ne doit toutefois pas exercer exactement la même fonction que le collaborateur qu’il remplace. Il est donc tout à fait possible de remplacer un collaborateur en congé de maladie par un autre collaborateur fixe, qui est à son tour remplacé par un intérimaire.
  • Temps plein/partiel : l’horaire d’activité de l’intérimaire ne peut pas excéder celui du collaborateur remplacé : vous ne pouvez donc pas faire appel à un intérimaire à temps plein pour remplacer un collaborateur occupé à temps partiel. Par contre, vous pouvez éventuellement remplacer un collaborateur fixe à temps plein par deux intérimaires à temps partiel.
  • Pas de chevauchement : l’intérimaire ne peut entrer en service que lorsque le collaborateur fixe ne travaille plus. Un bref chevauchement est toutefois possible en vue du transfert et/ou de la prise de connaissance des tâches à accomplir.
  • Pas en cas de suspension pour raisons économiques ou météorologiques : vous ne pouvez pas occuper des intérimaires pour remplacer des collaborateurs fixes dont le contrat a été suspendu par manque de travail pour raisons économiques ou en raison des conditions météorologiques.